lundi 30 avril 2012

La Photo-Visite du Jour

Chambre de Marie-Antoinette

Au Château de Versailles


Chambre de Marie-Antoinette. Versailles.


Cliquer ci-dessous pour en savoir plus sur la vie de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette

Reine (02/11/1755 - 16/10/1793)


Epouse de Louis XVI, Marie-Antoinette reste l’une des plus célèbres reines de France. Par son comportement léger et irréfléchi, par son indifférence à la souffrance du peuple, elle a suscité la haine et l’a sans cesse alimentée. Contre-révolutionnaire convaincue, elle n’a cédé en rien aux insurgés, avec une force et un courage qu’on ne lui soupçonnait pas. Celle que le peuple appelait "l’Autrichienne" ou "Madame Déficit" semble avoir elle-même tracé son chemin vers l’échafaud.

Marie-Antoinette, l’archiduchesse d’Autriche


Née de François de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Antoinette passe une enfance encadrée par les diverses gouvernantes chargées de son éducation. Sa voie est déjà toute tracée par sa mère, qui envisage de la marier au petit-fils de Louis XV.

Toutefois, son éducation se base plus particulièrement sur l’apparence que sur la connaissance. Elle apprend à se maintenir correctement, à danser et à jouer de la musique mais les lettres, les langues et l’histoire restent longtemps pour elle des domaines inexplorés. Elle grandit ainsi dans une atmosphère moins rigoureuse qu’à Versailles, loin des contraintes et proche de la nature.

Grand mariage et mauvais présage


Les efforts de Marie-Thérèse d’Autriche finissent par être récompensés : pour renforcer les relations entre la monarchie française et les Habsbourg, le duc de Choiseul entame les négociations du mariage entre Marie-Antoinette et Louis XVI. Dès sa quinzième année, la jeune autrichienne est conduite à Versailles pour épouser le dauphin.

Les festivités qui suivent la cérémonie sont monumentales mais tournent au cauchemar pour le peuple parisien. Alors qu’un feu d’artifice fabuleux et coûteux est lancé au dessus de la capitale, la foule se bouscule et plus de cent personnes périssent étouffées.

Délaissée par son époux et peu habituée aux usages de la cour française, Marie-Antoinette se laisse rapidement entraîner dans une vie festive et futile, n’accordant que peu d’attention à l’étiquette et dépensant des fortunes en broutilles. Elle s’entoure d’une coterie de jeunes aristocrates impopulaires, avides et libertins. Les recommandations et conseils maternels n’ont pas beaucoup de poids et Marie-Thérèse noie l’ambassadeur d’Autriche, Mercy d’Argenteau, et sa fille sous une pile de lettres inquiètes.

Une reine calomniée et détestée


Lorsque son époux accède au trône, le 10 mai 1774, elle n’envisage pas de changer son comportement, si ce n’est qu’elle s’appuie de plus en plus sur sa nouvelle influence pour chasser certains courtisans ou ministres, selon son humeur. Son impopularité enfle parmi le peuple parisien, d’autant plus que sept ans après son mariage, elle n’a toujours pas donné de descendance au roi. De nombreuses calomnies courent sur ses présupposées infidélités, notamment avec le jeune officier suédois, Axel de Fersen.

Ce n’est qu’en 1778 qu’elle met au monde son premier enfant, une fille nommée Marie-Thérèse-Charlotte. Trois ans plus tard, elle donne enfin le jour au dauphin, Louis-Joseph, ce qui n’apaise pas pour autant les hostilités du peuple. De plus, son origine autrichienne, qu’elle revendique sans discrétion, ne joue guère en sa faveur. On lui attribue même de manière péjorative le surnom d’"Autrichienne". En 1785, l’affaire du collier éclate et, malgré son innocence, finit de lui faire perdre tout crédit aux yeux du peuple. Dès lors, on l’accuse de tous les maux du royaume, aussi bien des mauvaises récoltes que des failles budgétaires.


La reine face à la Révolution


Lorsque la Révolution éclate, Marie-Antoinette, affectée par la mort du dauphin, Louis-Joseph, ne scille pas une seconde et pousse le roi à résister. Mue par son orgueil, la reine s’oppose à tous les compromis qui lui sont présentés par les plus modérés, tels que La Fayette, Mirabeau ou Barnave. L’idée même d’une monarchie constitutionnelle la répugne. Elle préfère se tourner vers ses frères, Joseph II et Léopold II, en leur demandant de l’aide.

Digne et inébranlable, Marie-Antoinette affronte la situation avec un courage qui en étonne plus d’un. Depuis les journées du 5 et 6 octobre 1789, la famille royale est retenue aux Tuileries. Toujours dans un état d’esprit combatif, elle convainc son époux de s’enfuir et le 20 juin 1791, le couple et les enfants s’évadent de Paris. Mais ils sont finalement interceptés à Varennes et ramenés vers la capitale dans une atmosphère particulièrement tendue.

Sous la pression, Louis XVI approuve la Constitution le 14 septembre 1791, mais les rumeurs d’une éventuelle guerre conduite par Léopold II, empereur du Saint Empire romain germanique, contre la France ravivent la haine du peuple à l’égard de la reine. Le manifeste de Brunswick, paru en France le 1er août 1792 attise encore les tensions et mène finalement à l’émeute du 10 août. Les Tuileries sont envahies par la foule furieuse et la famille est enfermée à la prison du Temple.

Un procès couru d’avance


Marie-Antoinette espère encore pouvoir échapper à la mort mais les massacres de septembre 1792 prouvent déjà le contraire. La plupart de ses amis sont tués et la tête sanglante de sa chère princesse de Lamballe est agitée devant sa fenêtre. Quant à son époux, il est finalement jugé puis exécuté le 21 janvier 1793.

Peu de temps après, le dauphin, second fils de Marie-Antoinette, né en 1781, lui est enlevé avant d’être monté contre elle. Le mois suivant, elle est arrachée à sa fille et conduite à la Conciergerie. Son procès est imminent. Noyée sous de monstrueuses accusations, elle garde la tête haute, espérant secrètement qu’on l’épargne. Mais tout est décidé d’avance et les plaidoyers de ses avocats sonnent creux.

Le 16 octobre, aux alentours de quatre heures du matin, Marie-Antoinette est condamnée à mort pour trahison. C’est encore avec toute la dignité qui lui reste qu’elle gravit les marches de l’échafaud.

Par son destin tragique, par la haine qu’on lui a vouée des années durant, Marie-Antoinette a profondément marqué l’Histoire de France. Accusée d’avoir été "le fléau et la sangsue des Français" et d’être celle qui a poussé le roi à la trahison, Marie-Antoinette, en cristallisant la fureur du peuple, a considérablement terni l’image de la monarchie avant que la Révolution n’éclate.

1 commentaire:

  1. Waou c'est magnifique =) très jolie photo, et très intéressant cet article :)

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